Héloïse

J’ai 18 ans actuellement et j’ai commencer a me rendre compte des problèmes que toutes les femmes rencontres vers mes 15 ans, je subit assez peut de harcèlement , je suis dans une classe exclusivement masculine ( bac pro son et lumière ) et la plupart des garçons de ma classe sont très sexistes et ont une idée de la “vraie fille” qui se maquille, prend soin d’elle, met des talons , et les “fausses filles” donc je fais partie. aucun professeur ne réagit jamais quand ils miment une fellation ou une relation sexuelle en regardant les photos des filles sur facebook et autres, juste sous prétexte qu’elles sont jolies. j’ai essayer d’en parler, de leur expliquer que de juger des filles juste sur leur visage n’est pas correcte et que de vouloir coucher avec en disant “je vais me la faire quand elle sera bourrée” est du viol. Mais on me met de côté a chaque fois, et quand je parle de cul, j’essaie de le faire sur un angle educatif, et ils sont choqués qu’une fille parle de cul, alors je leur répond constamment que “je parle de ce que je veux, ce n’est pas ce qu’il y a entre mes jambes qui définit ce que j’ai le droit ou pas de dire”. Il y a une autre chose qui me choque dans cette société patriarcale qui est toujours un grand mythe célèbre. Comme quoi lors de la première fois une fille est obligée de saigner en PERDANT sa virginité. comme si on nous enlevais quelque chose, comme si l’homme ou le f^garçon avec qui on couche nous prend notre innocence, notre pureté. Et non, ce n’est pas normal de saigner la première fois (ni les autres fois d’ailleurs) l’hymen n’est pas une paroi que l’on doit déchirer, détruire, enlever , l’hymen ne recouvre même pas l’entièreté du col, il suffit juste d’y allez doucement et de bien lubrifier. Donc ne vous laissez pas faire et dites stop si ça vous fait mal. Et le pire c’est qu’en cours de science et d’svt on ne nous apprend rien sur ça, ni sur la sexualité ni rien, et encore moins sur la notion de consentement, alors que c’est le principal. la preuve , notre droit de dire non a un homme est rejeté , si par contre nous sommes avec un autre homme il s’en vas, donc une femme seule est considérée comme un objet public. Tout cela devrait cesser , c’est pourquoi j’essaie de sensibiliser tout les gens autour de moi, et que je compte bien élever mon neveu dans de bonnes conditions. Ne vous laissez pas faire, nous ne sommes pas les objets des hommes dont ils peuvent faire ce qu’ils veulent . et bon courage !

méli

Quand j’avais 14 ans un homme m’a suivit jusqu’à m’interpeller et me demander de le suivre cher lui en me prenant par le bras heureusement des amis m’ont vue et l’homme est partie je suis donc rentré et j’ai raconté a ma mère ce qui venait de ce passer et elle m’a engueuler en me disant que c’était de ma faute car j’avais mis un pantalon trop moulant

Aji D

Après avoir insisté plusieurs fois auprès de ma professeure d’histoire pour qu’elle dise “Droits de l’Humain” et non “Droits de l’Homme”, elle utilise encore l’excuse classique : “Homme avec une majuscule, c’est tout le monde !”. Non, non madame. Le masculin utilisé comme genre neutre et universel, c’est une invention des Lumières. Ils n’ont pas fait que du bien au français, vous savez.

Juliette

Alors que je déjeunais en terrasse, un passant me lance le plus gratuitement du monde “J’mange ton string”, comme s’il parlait d’un vulgaire morceau de viande. Il est parti et j’ai continué mon repas.

Lucy

Âgée de 17 ans seulement, j’ai déjà des dizaines voire des centaines d’anecdotes sexistes à exposer. Parce que sortir dans la rue lorsque qu’on est une femme, c’est s’exposer aux regards sales d’hommes de tout âge, à leurs remarques insultantes, désobligeantes, c’est avoir l’impression d’être un objet sexuel dévoué à leur plaire, c’est accepter d’être interpelée peu importe la tenue adoptée, c’est risquer d’être agressée ou violée pour être née femme, et c’est savoir qu’on obtiendra jamais aucune excuse, aucune compassion, mais plutôt des reproches sur notre tenue, l’heure de notre sortie, parce que c’est vrai que c’est la faute de la victime.. Parce que quand on est une femme dans un monde d’homme, on est souvent/toujours reléguée au second plan. Il y a un an, j’étais en cours de CIT ( innovation et technologie ) et nous n’étions que deux filles parmi une quinzaine de garçon. La plupart des cours, la classe était divisée en deux parties afin d’effectuer des recherches pour un concours. On devait donc chacun proposer une idée d’invention, appuyée sur un besoin et un fonctionnement réel. Et devinez quoi ? On ne m’a jamais laissé exposer mon idee, mais plutôt proposé de rédiger celle des autres, c’est à dire de remplir le rôle de secrétaire ! Autant vous dire que je n’y ai jamais plus remis les pieds. J’en ai simplement assez de voir les hommes encouragés, poussés, valorisés dans leur études de futur ingénieur, médecin, avocat ou au pire travailleur dans le bâtiment , et de voir les femmes rabaissées, limitées par leur futur statut de mère au foyer, assistante, secrétaire, infirmière, femme de ménage, puéricultrice ou travailleuse du sexe.

Girl001

Quand j’avais 7-8 ans je voulais une voiture téléguidée “mais c’est pas pour les filles”. Ouf, je l’ai quand même eu. Aussi, dans les mêmes années, j’écartais les jambes un jour, sans même m’en rendre compte “les filles ça n’écartent pas les jambes”.

Marine

4 mois après mon accouchement, je choisis de faire une formation longue et très prenante, qui est la chance de ma vie et peut grandement améliorer ma situation professionnelle et mon épanouissement personnel. Réaction d’une voisine que ça ne regarde pas : tu ne vas pas reprendre si tôt, tu as un bébé !

Elsa

Une copine et moi nous baladons dans la rue, lorsqu’une voiture passe devant nous en klaxonnant: à l’intérieur que des hommes. L’un deux passe sa tête par la fenêtre et crie une classe de bipède : “Vous voulez faire un tour ? Vous êtes trop bonnes!!” accompagné des sifflements de ses copains. Énervée je n’hésite pas à leur répondre: “Allez vous faire voir connards!”. Après un doigt d’honneur de l’homme ils partent à toute vitesse… On est en 2016, elle est où l’évolution?

Olga

Me surprend comment les hommes peuvent changer diamètralement d’attitude une fois obtenu ce qu’ils veulent. On découvre qu’on a des trop petits (grands) qu’on a des rides, et que votre cuisine est “aigre”, comme vous-même. J’ai l’impression qu’il s’agit non seulement d’obtenir certaines choses (pas seulement sexe, on a aussi besoin de votre appartement, de votre savoir-faire, parfois de votre argent) sans remercier, mais aussi qu’il est important pour eux de se sentir “vainqueurs” “dominatueurs” par le seul fait de vous avoir roulée.

Marie-Pierre

Peut-être qu’un jour les femmes qui travaillent dans mon entreprise pourront avoir des titres et des fonctions au féminin. En 2016, dans la société qui m’emploie, une femme est directeur des ventes, technicien ou monteur régleur ! Elle est invisible… Je suis moi-même et selon Mme l’inspecteur du travail, Mme le conseiller du salarié !…….