A.J.

Je dénonce le fait qu’en tant que jeune femme, habillée en jean, bottes et manteau d’hiver, je sois angoissée à la simple idée de passer devant une brochette de mecs qui traînent dans la rue. Car ils sont affamés de “chair fraîche”, et je me sens épiée, jugée, déshabillée. J’ai la boule au ventre et je prie pour ne pas qu’ils m’adressent la parole. Parce que je sais qu’ils sont tout sauf bienveillants.
Et du coup, c’est malheureux, mais si le jeune homme qu’on croise tout de suite après nous sourit ou voudrait nous saluer, et bien on baisse les yeux et on ne le voit même pas car on est dans une allure plus proche du 4 x 100 mètres que d’une simple marche.
Qu’on me dise si cela relève de la normalité.