Clotilde

Petite robe en coton, petites sandales marrons. Trente cinq degrés, le soleil au rendez-vous, ma mère et moi décidons d’aller à la gare afin de faire développer quelques photographies puis pourquoi s’arrêter boire un verre. Nous arrivons à la gare, le prochain bus est prévu dans une vingtaine de minutes, nous développons les photos et je décide d’aller attendre le bus car plus aucune place en terrasse. Au moment-même ou nous descendons les escaliers, un homme d’une trentaine d’années me sourit et me dis “toi tu ne peux pas sentir des pieds c’est certain”. Étonnée et un peu amusée (je vous avoue) par cette phrase que je le regarde et lui demande “c’est quoi ce super compliment ?”, cet homme s’est alors énervé (allez savoir pour quelles raisons) m’a dit que j’étais je cite “une sale paysanne” puis il a commencé à s’en aller comme si de rien n’était, normal non? J’ai remonté les escaliers et lui ai demandé pourquoi il me disais cela mais il s’est mis (forcément) à m’insulter et me dire mot pour mot “ferme ta gueule sale paysanne moi je suis pas un paysan.” Vous pouvez tout de même remarquer sa répartie de fou! Je pense que monsieur n’as pas supporté que je lui dise qu’il me manquait de respect car il est parti une seconde fois mais je l’ai suivi et lui ai dit de ne pas partir, il s’est alors approché de moi, j’ai eu le temps de lui dire qu’il n’avait aucun respect et que c’était minable de parler à une femme comme cela, bien évidemment il m’a dit “j’en ai rien à foutre que tu sois une femme” et moi je l’ai applaudis haut et fort devant tous ces passants, je lui ai dit bravo, bravo pour cette lâcheté, cette bêtise humaine. Bêtise humaine que j’ai retrouvé en constatant que personne ne bougeait, tout le monde me regardait mais pas un mot, pas un geste. Quand l’homme est parti un homme qui avait assisté à la scène me dit: “Vous savez madame ça arrive”. C’est quoi cette génération où il n’y a plus de respect, où les femmes qui se font insulter et considérer cet acte de “normal”? Il faut que les choses changent, il faut que les mentalités changent.